Les notaires de France viennent de dévoiler leur analyse des transactions immobilières au cours des douze derniers mois, accompagnée de prévisions à court terme. Les chiffres révèlent une baisse significative d'environ 17% des ventes de logements existants sur une année glissante, suggérant une perspective de diminution plus marquée approchant les 20%, voire au-delà, d'ici la fin de 2023. Le second semestre et le dernier quadrimestre ont accentué ce ralentissement de manière notable.

Selon les projections notariales, le nombre d'opérations immobilières en 2024 devrait se situer entre 850 000 et 900 000, en comparaison avec les 1,2 millions enregistrés en 2022. Cette tendance à la baisse est interprétée comme une dégradation par rapport à l'année en cours, marquée par des performances exceptionnelles selon de nombreux observateurs. Certains experts de l'immobilier considèrent que 2022 était un millésime exceptionnel, et le président de Guy Hoquet va même jusqu'à décrire le marché comme étant passé d'un état de confort à un marché de besoin.

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Cependant, une analyse critique de cette perspective s'impose. On pourrait soupçonner que ce regard vise à justifier rétrospectivement une situation difficile pour en atténuer l'impact. De plus, remettre en question les postulats de retour à la normale est légitime, notamment en ce qui concerne la définition du besoin et la logique des transactions immobilières.

La thèse du retour à la normale oppose le besoin au confort de manière simpliste, considérant le besoin comme antinomique du plaisir. Les raisons traditionnelles de changer de logement, telles que naissance, décès, formation ou séparation de couples, et mobilité professionnelle, sont éternelles et ancrées dans des réalités concrètes. Cependant, la frontière entre besoin et confort peut être ténue, notamment en termes d'espace, de proximité avec le lieu de travail, de critères de standing et d'autres considérations subjectives.

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